2003, 24’
Jeanne d’Arc : femme idéale, terrible comme une armée rangée en bataille. Le cinéma, depuis le tout commencement de son histoire, n’a eu de cesse que de tenter d’en dresser la figure, héroïque et populaire. Mais quel héroïsme ? pour quel peuple ? Chez Méliès, chez Dreyer, de Gastyne, Fleming, Rossellini, chez Bresson, Rivette ou chez Besson, quelle Jeanne ? Répondre, c’est s’engager à clarifier la figure de Jeanne d’Arc, c’est s’engager dans une traversée des visages — tous les visages de Jeanne, plus un — et tracer au final la ligne de partage entre un vrai cinéma populaire et un cinéma qui se revendique du peuple pour cette seule raison qu’il déplace les foules.
D’après Jeanne d’Arc et l’Allemagne de Léon Bloy
Réalisation : Laurent Bruel, Rudolf di Stefano, Sol Suffern-Quirno
Avec Sol Suffern-Quirno
Voix : Borko Banasevic, Laurent Bruel et Béatrice Oraltez